Vous n'êtes pas sans savoir que les récents événements qui se sont déroulés à Toulouse ont été l'occasion pour certaines personnes de pointer du doigt notre cher média (une habitude).
En effet, si jamais cela vous a échappé, je vous invite a découvrir quelques déclarations de la sportive Laure Manaudou (Laure Manaudou : "supprimez ces jeux vidéo à la con") ou encore le candidat Jacques Cheminade (Présidentielle 2012 / Cheminade : "interdire les jeux vidéo violents"). Et c'est finalement à Europe 1 que Jean-Claude Larue, actuel secrétaire général du SELL (le syndicat des éditeurs de logiciels et loisirs), s'est exprimé.
C'est tellement facile...28 millions de Français jouent aux jeux vidéo, 90% des familles avec des enfants ont du jeu vidéo à la maison. Nous avons travaillé avec des psychiatres, des cliniciens, des pédopsychiatres qui nous disent qu'il n'y a aucune influence. Un malade, honnêtement vous croyez que c'est parce qu'il joue aux jeux vidéo qu'il va aller flinguer des militaires ou flinguer des gosses dans une école ?
Voilà qui est dit. Et monsieur Larue aura très certainement le soutien des 28 millions de joueurs qu'il vient ici défendre.
Claude Greff, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et chargée de la Famille, s'est elle aussi exprimée auprès d'Europe 1 :
Je ne trouve pas cela raisonnable de faire cet amalgame. Le jeu vidéo fait partie de notre vie, comme les réseaux sociaux, internet. Aujourd'hui, il ne faut donc pas en avoir peur : il faut dire qu'il y a le bon, le meilleur, mais qu'il peut y avoir aussi le pire. D'où la nécessité pour nous de faire de la formation, de l'information, de la prévention, et de permettre aux parents d'être encore plus responsables.
Voilà, que chacun puisse prendre ses responsabilités dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible, plutôt que de pointer du doigt de boucs-émissaires. Les choses iront sans conteste en s'améliorant, mais il ne fait aucun doute que le jeu vidéo ne perdra pas de sitôt la cible que de trop nombreux ignorants lui dessinent régulièrement au-dessus du front.